Et ce bébé alors ?

octobre3

(je vais parler au masculin dans tout le billet, n’y voyez pas une allusion, je parle bien du « bébé » ;) )

Qu’il a été difficile pour toi et moi de se connecter. Pourtant tu étais attendu, encore plus peut être que pour ta soeur et ton frère, puisque tu t’es installé au second cycle d’essai. Mais ces nausées, ces horribles nausées ont encore gâché nos premiers mois ensemble.

(D’ailleurs, en aparté, mais il m’aura fallu 3 grossesses pour pouvoir l’affirmer haut et fort, même si ce n’est pas très politiquement correct : je hais le premier trimestre de la grossesse. Littéralement. )

Ces vomissements m’ont tellement affaibli, que je n’y voyais plus clair. J’en suis venue à avoir des pensées terribles, à culpabiliser évidemment. A ne plus dormir la nuit, rongée par ce que je ressentais. Tu étais là, sous ma peau, j’aurai tant donné pour me sentir bien, ne serait ce qu’une petite heure, pour me connecter à toi et te donner déjà tout l’amour que je ressens.

Mais jusqu’à l’écho des 12SA, je ne savais même pas si tu étais bien là, si tu grandissais comme il le fallait. La sage-femme ne m’a pas touché lors de notre premier rendez-vous, et à part le papier d’un laboratoire, rien ne me raccrochait à toi. Personne ne le savait, pas même les enfants. Que c’était dur.

C’est peut être pour ça que tu t’es manifesté si tôt. Lors de l’anniversaire du mariage de tes parents, quel coquin tu fais. Déjà. Comme si tu avais voulu me dire « hey…je suis là tu sais. Je suis le fruit de ce que vous fêtez ce soir. Tu l’oublies pas hein ? »

Oh non je ne l’oublie pas. Quand on t’a découvert sur l’écran de l’échographe, tu étais si beau. Tout calme, tu m’as fait penser à ton grand frère. Tu ne voulais pas bouger, malgré les secousses de l’échographe, parce qu’on ne pouvait pas te mesurer. Tu dormais, tu ne voulais pas être dérangé. J’aurai pu passer des heures à regarder ton profil.

Tu adores quand ton frère et ta soeur crient. Tu bouges toujours, c’est drôle, on dirait que tu veux déjà leur exprimer ta présence, jouer avec eux. Tu adores la musique, surtout Simon & Garfunkel, alors je te mets « Old Friends », tous les jours un peu. Tu aimes te lover dans ma main quand je la pose sur mon bas ventre, comme on me l’a appris en haptonomie. Tu prends déjà tellement de place, c’est dingue.

J’espère que tu seras heureux parmi nous, parmi cette famille qui n’attend que toi. On t’aime déjà tellement.

Notre cinquième petit doigt de la main. ♥

Sereine mais lucide

octobre1

Lorsque mon papi-gynéco est parti à la retraite à la naissance de Juliette, je me suis sentie bien dépourvue. En désespoir de cause, j’avais revu plusieurs fois la chef du service de grossesse à risque, celle qui m’avait suivi pendant mes soucis pour Juliette. C’est très naturellement vers elle que je me suis tournée quand il fut question d’un nouvel enfant et qu’il me fallait être rassurée.

J’ai du faire un forcing hallucinant pour obtenir un rendez-vous rapide. Sur mon col, elle m’a rassurée, c’est vrai. Mais son discours ultra médicalisé m’a totalement mis en panique. Je n’étais pas enceinte qu’elle évoquait déjà un cerclage, elle pouvait même me conseiller un collègue à elle, gynéco « mais aussi et surtout très bon chirurgien ». Ce jour là, je suis partie du rendez-vous en suffocant, me perdant dans les dédales de cet hôpital que je connais si bien. C’est un infirmier qui me retrouvera entre 2 portes et me ramènera vers la sortie.

Une amie m’avait parlé de sa sage-femme qui l’avait suivi pour sa seconde grossesse. C’est avec soulagement que je me suis tournée vers elle, sitôt ma grossesse confirmée. Pourtant, lors de notre premier rendez-vous, j’ai du batailler ferme pour qu’elle accepte de me suivre. Mon passif me conditionne automatiquement comme une grossesse à risque, et une sage-femme n’est pas censée en accepter le suivi. Et puis après une très longue discussion, elle acceptera de me faire confiance, de nous faire confiance. Avec l’assurance qu’à la moindre alerte, je passe en suivi gynéco. Nous restons sereines, mais lucides.

Il a aussi été question du choix de la maternité. Ah, la grande question. Evidemment, la super mère d’il y a encore quelques mois serait forcément partie sur un établissement dit « nature », même s’il faille pour ça conduire de longs trajets. Voire même envisager l’accouchement à domicile. Mais ce choix là, l’aurais je fait pour moi ? Ai-je réellement mal vécu mes précédents accouchements ? Pourquoi serait il si important de se passer de péridurale ? Est-ce pour me prouver quelque chose à moi même ? Aux autres ?

J’ai envie de quoi en fait ? Indépendamment ce que les autres attendent de moi. Qu’est ce que moi je veux ?

J’ai encore quelques mois pour mûrir, préparer tout ça. Mais j’ai choisi de retourner dans cette maternité qui a vu naître Tom et Juliette. Proche de la maison, pour que la fratrie puisse facilement se réunir. Dans des locaux que je connais. Et surtout, avec l’assurance qu’aujourd’hui, je saurai me faire entendre, faire entendre ce que je veux pour ce jour là. Même si cela doit être une péridurale et 12 personnes autour de moi. Ou pas. Qu’importe à vrai dire, l’essentiel est que les décisions prises nous correspondent, à nous, et à personne d’autre.

Pour l’instant, si l’on occulte les nausées et les vomissements, tout va bien. Le col va bien. Mais je l’avoue, je suis morte de trouille. Tellement peur que le col s’ouvre de nouveau. Ma belle-mère me disait qu’il me fallait faire confiance à mon utérus, que je devrais lui donner une « impulsion positive ». Que la peur me conditionne, qu’elle me prépare au pire.

Mais a-t-elle seulement vécu cette nuit du 18 décembre 2010 ? Ce sentiment de panique, ces membres qui tremblent au moment de perdre les eaux des semaines trop tôt, le ressent elle encore dans sa chair ? J’ai aussi cru que Juliette n’arriverait jamais en avance, j’étais persuadée qu’elle naîtrait à terme, je le ressentais « au fond de mes tripes ».

Alors je laisse aux autres le soin de faire « confiance à mon utérus ». A ma sage-femme, à mon mari, à ma famille. Moi je reste sereine, mais lucide. Je mets toutes les chances de mon côté en écoutant mes sensations et en respectant les recommandations données.

Mais je sais aussi que tout peut basculer, du jour au lendemain.

L’annonce aux enfants

septembre27

Pourtant la première à prôner la communication avec les enfants, je n’ai pas voulu parler tout de suite du bébé à Tom et Juliette. J’ai eu beaucoup de mal à investir ces 3 premiers mois de grossesse, et je ne voulais pas les décevoir si un malheur devait arriver. Nous nous étions mis d’accord avec Super Papa pour attendre l’échographie des 12SA.

Mais c’était sans compter sur le retour fracassant des nausées et surtout, des vomissements. J’y étais préparée, mais j’avais moins anticipé l’inquiétude qu’allait ressentir Tom. En parfait Taureau il a toujours été très protecteur et inquiet pour sa famille. Me voir semer du vomi aux 4 coins de Marseille l’intriguait beaucoup.

Et puis un jour de juillet, en plein marathon Kho-Lantesque, j’ai craqué. Epuisée, hystérique par les hormones, j’ai jeté à travers la cuisine un tupperware que je n’arrivais à ouvrir. J’ai fondu en larmes et avoué « que si j’étais aussi étrange, c’est que j’attendais un bébé dans le ventre« .

Les mots à peine sortis que je les ai regretté aussitôt. Cela ne devait pas se passer comme ça, il devait y avoir Super Papa, nous devions être tous ensemble, heureux et souriant, comme dans une parfaite pub Ricoré. Je me suis mordue la joue en rajoutant « mais nous en parlerons mieux avec Papa une prochaine fois » . Si Juliette n’a pas eu l’air de tilter à l’annonce, Tom a semblé très intrigué. Et soulagé. Un peu comme si les pièces du puzzle s’assemblaient dans sa tête, il n’a pas posé davantage de questions et a continué sa petite vie.

Je pensais qu’ils allaient m’en reparler au fil des semaines, qu’ils cafteraient même l’info à nos familles, mais que nenni. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ils ne l’ont pratiquement jamais évoqué. S’amusant parfois à mettre des coussins sous leur tee-shirt en rigolant, mais rien de plus. J’étais scotchée.

Et puis l’écho tant attendu est arrivé. Je n’avais rien préparé, ni le moindre livre, ni le moindre discours. Le soir même, nous nous sommes réunis tous les 4 et demi et les mots ont été posés. Tout simplement. Ils ont posé des tas de questions, certaines assez censés (« mais pourquoi tu as un bébé dans le ventre ?« ), certaines très pratiques (« mais par rapport au poupon de Juliette il est grand comment ?« ), et d’autres franchement drôles (« ‘mais il mange ce que tu manges alors ?«  :D ).

Et puis, quand Super Papa est parti s’affairer en cuisine, Tom s’est approché de moi et m’a doucement murmuré « je peux lui dire bonjour et faire un bisou sur ton ventre ? »

Et là…là…j’ai su que je venais de vivre un moment que je n’oublierai jamais. ♥

Un tout petit supplément d’âme

septembre25

J’ai toujours ressenti ce sentiment étrange de ne pas être au complet. Quand parfois je stoppais ma course folle et que j’observais ma famille, cette famille que l’on a construite, je sentais viscéralement que quelqu’un manquait. C’était étrange. C’était encore plus fort quand je regardais les photos où nous posions tous les 4 : j’y voyais flotter comme une ombre. C’était presque flippant.

J’ai longtemps travaillé ce point chez ma psy. Parce que j’aurai du avoir une grande soeur qui nous a quitté à quelques heures de vie, j’ai longtemps eu peur que cette ombre soit elle. Que ce dernier enfant que je tenais tant à avoir, c’était elle. Comme si je voulais lui restituer une place que l’on ne lui a jamais donné : il était et est d’ailleurs toujours tabou d’évoquer son sujet avec ma mère.

J’ai longtemps eu peur aussi que vouloir à tout prix cet enfant, c’était comme fuir encore une fois le monde réel, prolonger encore un peu cette bulle enchantée qu’est le congé parental. Je ne voulais pas que l’on fasse cet enfant pour de mauvaises raisons.

Et de toute façon, jusqu’à il y a encore un an, Super Papa fermait catégoriquement la porte. Encore « traumatisé » par la première année de Juliette, nous avions mis du temps à retrouver un équilibre. Je me souviendrai longtemps de ce 31 décembre 2012, ou grisée par le champagne je tentais une nouvelle fois de le convaincre…sans grand succès. Je m’étais résolue à patienter.

Et comme bien souvent, c’est lui qui m’a surprise très peu de temps ensuite en m’annonçant qu’il était prêt. Tsunami émotionnel, j’étais perdue. Maintenant, déjà ? Là ? Mais Juliette ? Nous sommes si fusionnelles. Et mon col ? Ce serait une folie. Et puis, suis je prête à me mettre encore un peu en stand-by ? Moi qui commençais à réfléchir à une nouvelle vie professionnelle…

De longues semaines à détricoter tout ça avec ma psy. Et puis un signe, un seul. J’ai revu cette gynéco qui m’a rassuré sur mon col et m’a comme donné le feu vert pour une nouvelle grossesse le lundi, et le mercredi il partait. La vie, la mort, l’un qui part, la place qui se libère pour l’autre…l’autre que j’ai toujours tant voulu, tant attendu.

Alors comme toujours, on a foncé, se disant que l’on réfléchirait ensuite. Et la chance nous a une nouvelle fois souri, bien rapidement.

Cette photo aura toujours une saveur particulière pour moi. Parce que, pour la première fois, nous sommes au complet. ♥

Et le dernier plus beau signe que l’on ne m’aura jamais donné…c’est qu’il ou elle est prévu pour le 19 mars. Le jour de la Saint-Joseph. ♥ Merci Papi pour ce clin d’oeil que tu m’offres, de là haut…

(des billets à venir sur l’annonce aux petits, sur la réaction de nos familles (ça vaut un billet je vous assure) et sur ces 3 premiers mois de grossesse ♥ )

Le « up & down » de Tom (épisode 41)

septembre19

J’aime…
-  Fort Boyard. J’ai découvert ça cet été à la télé et j’adore. Devant mon enthousiasme Maman va essayer d’en télécharger quelques uns, ça nous occupera les mercredis de pluie. ;)
- écouter Virgin Radio sur le petit poste de ma chambre. Résultat, je connais tous les trucs à la mode par coeur, et j’adore couper le sifflet de Maman quand elle demande « mais c’est quoi ce truc ? » et que je lui fredonne le refrain sans problème. Ma mère est has-been. :D
- guetter tous les soirs le camion poubelle. Et dès que je l’entends arriver sous nos fenêtres, je cours comme un fou pour l’observer de loin…les vieux sont toujours étonnés qu’au fil du temps, je reste toujours passionné par tout ce qui roule.
- les haricots coco, sorte de flageolets blancs…encore une découverte de notre panier hebdomadaire, Papa les prépare à la tomate et j’adore ça.

Je n’aime pô…
- retourner à l’école l’après midi, certains jours. Mine de rien, je suis assez fatigué de l’arrêt brutal de mes siestes quotidiennes. Alors je traîne un peu la patte…et me rattrape les mercredis et le week-end.

La maîtresse m’a dit que je pouvais le garder à la maison quand il était vraiment fatigué, mais que cela devait rester exceptionnel. C’est pas facile quand même de repartir à 13h30 sans lui, quand son lit est vide et qu’il aurait tant besoin de dormir. Il va falloir les coucher encore plus tôt le soir…mais Super Papa perdra du temps en leur compagnie. :(

« Tout ou rien »

septembre12

Mardi soir est passée sur M6 une nouvelle émission, « les Nannies ». Je crois que le concept est le même que celui de feu-Super Nanny : des gosses infernaux, des parents dépassés et une nounou qui vient éteindre le feu. Je vous écris « je crois » parce que je ne l’ai pas vu. Je sais pas vous, mais à gérer les miens toute la journée, quand ils sont couchés je préfère me bidonner devant un épisodes de The 70′s Show.

Ce que j’ai lu par contre, ce sont les réactions des mamans qui ont visionné ce nouveau programme. Quand je dis « mamans », soyons clairs tout de suite, je parle de mamans se revendiquant dans la mouvance des mamans maternantes (qu’il m’est de plus en plus ardu d’utiliser ce mot). Bref, ça parlait « d’éducation à la dure, d’ordres sans fondement, de chantages, de punitions, d’haussement de ton…d’enfants qui vont devenir des adultes frustrés, malheureux. »

J’ai trouvé ça extrêmement violent. Très culpabilisant pour les parents concernés. Sans doute parce que je me suis sentie un peu concernée aussi. Parce que oui, l’ENV sur le papier, quand l’enfant est bébé, c’est merveilleux. Mais théorique. Et quand les années passent, que les enfants grandissent, quand parfois la fatigue est là, oui, il m’arrive de crier. De punir. De faire du chantage à la con qui ne résout rien sur le long terme mais garantit une sortie de crise rapide.

Le cul entre deux chaises, aussi inconfortable l’une que l’autre.

J’ai vécu 28 ans, collant sagement à l’image que mes parents avaient de moi. Carriériste, indépendante et caractérielle, qu’importe l’alcoolisme mondain et les ulcères, j’avançais. Et puis Tom est né, volant en éclat cette carapace qui me tenait debout.

J’étais une mère perdue, sans repère, rejetant le modèle de ses parents. Et j’ai croisé la route du maternage, avec ses codes et ses préceptes bien définis. Certains répondant à mes besoins, à mes aspirations. D’autres finalement me donnant des réponses que je n’avais pas encore, toute inexpérimentée que j’étais à l’époque. Alors j’ai opté pour le package complet…

…m’enfermant seule et consentante dans une nouvelle image qui n’était pas la mienne.

« Tout ou rien » me disait ma psy ce matin. « Vous ne savez pas être dans la demi mesure. Que se passerait-il si pour une fois vous vous présentiez sans votre cape de super mère ? De quoi avez vous peur ? »

28 ans à coller à une image qui ne me rendait pas heureuse. 3 ans à m’épuiser dans un rôle de mère parfaite qui ne pouvait pas l’être. 1 an à comprendre que l’amour des autres ne viendra pas si je présente une image faussée de moi même.

Et une vie entière pour découvrir et assumer celle que je suis, cachée derrière tout ce temps perdu.

Le « up & down » de Juliette (épisode 25)

septembre11

J’aime…
- le nouveau poste CD que l’on m’a offert, avec micro intégré (nb : MAIS POURQUOI UNE TELLE HAINE ???). A l’intérieur il y avait un disque de comptines que j’adore écouter. Je m’installe à mon bureau, demande aux vieux de me lancer la musique et je chante, absolument toutes les paroles. Ça fait fondre Maman. ♥
- donner des ordres à mon frère : « va me chercher ci…range moi ça…donne moi ma tasse… ». Le pire est qu’il obéit. Papa dit que je suis à bonne école avec Maman. :D
- inventer n’importe quelle ânerie et demander aux vieux « tu sais faire ça toi ? ». Ce midi à table c’était de replier le coude, hier c’était de tirer la langue…ça fait beaucoup rire Papa.
- me dessiner sur le corps avec des feutres. Non parce que faire ça sur une feuille, c’est un peu dépassé et pas franchement écolo…non, les bras, les jambes, c’est mieux. Et puis je trouve ça super joli, tellement fière de le montrer à Papa quand il rentre le soir. :D
- que Papa me mène le matin à l’école. Non parce que Maman est gentille, pleine de bonne intention, sauf qu’elle débarque avec son guimauve power à la con, elle n’arrive pas à me lâcher devant la porte, résultat on chouine toutes les deux et les au-revoirs sont douloureux pour tout le monde. Avec Papa je rentre gaiement dans ma classe et tout se passe bien mieux.

Je n’aime pô…
- les salons de coiffure. Voilà. Cet été Maman était ravie, elle avait enfin trouvé quelqu’un d’accord pour donner un semblant de coupe à ma tignasse, sauf que j’ai piqué une telle crise que la coiffeuse n’a pas osé me toucher. Papa est tout heureux, pas vraiment ravi à l’idée que l’on touche à sa fille…mais Maman n’a pas dit son dernier mot.

Connaissant la coquine, je suis certaine que ça se passerait mieux avec un coiffeur homme. A tenter. ;)

Et cette rentrée alors ?

septembre4

L’avantage de partir en vacances fin août, c’est que l’on a pas le temps de cogiter à la rentrée. Là haut, la montagne anesthésie la moindre de nos peurs…un peu comme si monter plus près des nuages nous enveloppe de toute leur douceur.

Pourquoi avoir peur de toute façon ? Tom était ravi de retourner à l’école, et Juliette encore plus de pouvoir elle aussi, enfin franchir la porte de la classe. J’avais peut être plus peur de mes propres réactions, parce que je savais comment les choses allaient se passer, et surtout, qu’il allait me falloir être forte.

Quand Juliette s’est levée hier matin, elle a accouru dans notre lit en criant « je vais aller à l’école ! ». Je l’ai pris dans mes bras, je l’ai serré aussi fort que j’ai pu et j’ai pleuré, longuement, en silence, en lui répétant combien j’étais fière d’elle. J’ai pleuré jusqu’à ne plus avoir la moindre larme. Nous étions prêtes.

Pour Tom, les choses se sont admirablement bien passées : à peine un bisou et il était déjà assis à côté de son meilleur ami, tellement heureux de se retrouver. Pour Juliette, il s’est passé ce que je craignais : beaucoup d’enfants pleuraient, et tous ces cris lui ont fait peur. Qu’il nous a fallu du courage à toutes les deux pour garder le sourire au moment des au-revoirs. Ce regard que nous échangé hier matin, je ne l’oublierai jamais…exactement le même que nous avions échangé à la néo-nat, ce doux mardi d’hiver.

Quand nous l’avons récupéré une heure plus tard, elle avait les yeux légèrement rougis d’avoir pleuré un peu, après notre départ. Rien qui n’ait duré bien longtemps, car elle était ravie de nous raconter le toboggan, les copines et le banc blanc, sur lequel elle a vu Tom s’asseoir pendant un an, et qui est le sien désormais.

Sur le chemin du retour, je la voyais courir dans sa petite robe blanche. Aussi légère qu’une plume, elle jouait avec le soleil. Et j’ai réalisé que le plus difficile, n’est peut être pas de les élever…mais bien de les laisser s’envoler…


Une excellente rentrée à tous vos loulous. ♥

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Back to reality

septembre1

Et pourtant on devrait savoir comment ça se passe. Chaque année c’est la même chose. Monter là haut, serpenter sur ces chemins de montagne, pour retrouver ces paysages dont la beauté vous coupe le souffle. Respirer cet air plus frais, plus pur. Profiter les uns des autres,  sans contrainte de temps, sans obligation. Suivre ces envies, même si l’on sait que cet ultime coup en terrasse n’est pas bien sérieux. Oublier la rentrée, l’imaginer si loin alors que…

Et puis le retour. La dernière redescente de PraLoup, le panneau barré de Barcelonnette. Les larmes qui coulent en quittant le dernier village de l’Ubaye. Et puis l’entrée sur l’autoroute à Tallard. Là où tu sais que tes vacances sont derrière toi…

Oui, on sait comment ça se passe, chaque année. On sait aussi qu’on reviendra, ou pas, d’ailleurs. On sait surtout qu’on gardera des souvenirs, des photos, des goûts, des odeurs, des musiques.

Le coeur gonflé de tout ça en prévision d’une année, encore une fois, capitale. Et ça démarre fort avec la première rentrée de Juliette mardi…

…Rescue/Gelsemium 5ch/Kleenex. Ready to go. (Pour les curieuses, quelques photos par ici)

J-1

août8

Peut-être qu’il faudrait que je fasse comme les finalistes de Kho-Lanta, que je me balade aux 4 coins de la maison, m’arrêtant tous les 2 mètres en me remémorant les « moments sympas » de l’aventure : « oh tiens, ce balcon avec ses traces de craies pas tout à fait effacées par la pluie…ah, et cette cuisine, où ils réclamaient à 10h30 leur déjeuner (que le reste de la matinée est longue à faire passer…)…oh et ces chambres, dont ils doivent en avoir une allergie, c’est pas possible, pourquoi ne peuvent ils pas y rester plus de 15mns sans forcément revenir dans la pièce où je suis ??? »

Pas de cagnotte pour moi au final, non, mais 3 semaines de vraies vacances, ensemble (=4 mains + une voiture). Au programme : une semaine ici, avec la chance de vivre dans un coin franchement sympa. Et puis 2 semaines là haut, dans cette petite vallée enclavée que l’on aime tant retrouver, chaque été.

L’été dernier, une amie m’avait prédit des vacances inoubliables. Il m’est d’avis que celles-ci le seront aussi. ♥

(Quelques photos par ici, pour les curieuses) Bonnes vacances à celles qui y sont ou vont bientôt y être, et du courage pour les valeureux qui restent !

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