avril12
Une amie a écrit ici, une fois, une phrase que je n’ai jamais oublié : « quand nos grand-parents partent, c’est comme une partie de notre enfance qui s’envole« .
C’est tellement…tellement ça. On a beau se dire qu’ils sont âgés, qu’ils ont eu une belle vie, au final, on ne peut s’empêcher de se sentir triste et impuissant.
Mon papi, mon dernier papi, s’est envolé mercredi. Le coeur qui a lâché, une mort soudaine, presque indolore, qui lui aura évité de partir dans d’atroces souffrances. C’est en tout cas ce que les médecins nous ont dit, sans doute pour apaiser notre peine.
Ils vieillissent, diminuent, s’affaissent, au même rythme que nos enfants progressent, évoluent, grandissent. Et subtilement, notre enfance s’éloigne. S’évapore, à mesure que les souvenirs perdent en intensité. On change de génération, on change de place sur l’échiquier, quand on comprend que nos parents, oui, nos parents… »seront les prochains« .
Alors on mord, on bouffe, on se gave littéralement de cette vie. Cette vie qui ne dure pas, courte et si fragile.
Demain matin son fils l’accompagnera au dernier repos, en Lorraine. Ses petites-filles, depuis la Bonne-Mère, prieront pour lui, lui qui aimait tant ce lieu.
Ces vacances qui s’annoncent demain ne pouvaient pas mieux tomber. Rester tous les 4, soudés, est la seule chose dont j’ai besoin pour panser ma plaie.
Prenez soin de vous. ♥