Orthodontiste ?

mars7

Voilà le souci d’avoir une Maman qui anticipe un peu trop les choses…on se retrouve à pas 4 ans dans le cabinet d’un orthodontiste.

Tout a commencé suite à la seconde visite de Tom chez mon dentiste : il suspecte une déformation de sa mâchoire inférieure, du à l’utilisation de la sucette. Il me conseille de voir un orthodontiste, dans les mois à venir.

Sauf que moi, « dans les mois à venir », ça ne me parle pas. Il me faut des dates. Psychorigide de l’organisation un jour…psychorigide toujours…

L’orthodontiste est restée dubitative en nous voyant débarquer, à 4. Tom est officiellement son patient le plus jeune, dans toute sa longue carrière. Le plus jeune et flanquée d’une mère à moitié folle, mais ça c’est un autre débat. :D

Bref, l’orthodontiste préconise un meulage de certaines dents inférieures, afin que la mâchoire puisse continuer à grandir et à se replacer d’elle-même dans la bonne position. Il faudra faire une radio auparavant, pour confirmer la présence des dents définitives derrière. Mais tout ceci se fera sans doute cet été, pas avant.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que ces multiples rendez-vous ont habitué Tom à ce secteur médical. Aucun problème pour s’allonger sur le fauteuil, aucun souci pour ouvrir la bouche et se faire ausculter.

L’autre bonne nouvelle aussi, c’est que l’orthodontiste a planché de nombreux jours sur le cas de Tom, et qu’elle a trouvé le cas « intéressant ».

Le seul problème au final…c’est qu’il faudrait peut être que j’apprenne à me détendre de l’agenda. :D

Cahier de vie, le come-back

mars5

J’aime bien ce cahier de vie, qui fait l’aller-retour entre l’école et notre maison. Nous avons ainsi pu voir des photos de l’arbre de Noel, ou du jour de la dégustation des galettes des Rois. D’ailleurs, je déplore un peu que tous ces évènements se passent sans nous. Pour des raisons d’organisation sans doute, mais n’empêche. Nous ne pouvons jamais assister à ces moments avec eux. On sait déjà que nous ne pourrons pas non plus profiter du Carnaval début avril. :(

Bref, pour raconter les vacances de Noel, nous avons évidemment profité de cet évènement pour remplir la nouvelle double page :

Des photos du réveillon, de la crèche, d’un de ces cadeaux…je crois que Tom a été content de partager ces clichés avec ses copains.

Pour ces vacances d’hiver, je suis partie sur le thème du théâtre : les petits ont profité de 4 spectacles pendant ces 15 jours, autant dire qu’il y avait de quoi faire :

Avec leur Papa, ils ont vu « Boites à Boites », une pièce qu’ils ont été incapables de me raconter. (Une sombre histoire de boites contenant des jouets qui racontent des trucs). Ils ont aussi vu « Qui a peur du loup ? », une pièce qui a beaucoup marqué les enfants. Le monsieur jouant le loup ayant pris son rôle très à coeur. (Euphémisme).

Avec moi, ils ont vu « J’ai faim ! », un spectacle de marionnettes assez classique, qui a moyennement accroché les enfants. Et puis nous avons assisté à « Plume Vole », super spectacle musical, d’une compagnie que nous connaissons bien maintenant : un décor très coloré, tout plein d’instruments différents, et 2 protagonistes très drôles…je pense m’être autant éclatée qu’eux. :D

Et c’est reparti pour 6 semaines d’école…avant des vacances de Pâques où nous allons peut être bouger un petit peu. Pas très loin, mais suffisamment pour prendre un bon bol d’air tous ensemble.

Le thème de la future double-page est déjà tout trouvé. ♥

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Le « up & down » de Tom (épisode 37)

mars1

J’aime…
- « Astuces de Chef », le mini-programme qui passe juste après « Scènes de Ménage » le midi. Je suis hypnotisé par les gestes du cuistot, je crie à Maman de venir voir l’écran, et je déteste qu’elle éteigne la télé avant d’avoir vu le résultat final de la recette. (nb : je vote pour qu’il devienne le futur Christian Constant.)
- m’asseoir dans le fond du bus. (nb : bon, avant de devenir chef, il sera peut être un peu racaille. :D )
- sortir Maman du lit le matin : je lui hurle « LEVEUH TOI !!! » dans les oreilles, je lui tire la couette, j’ouvre le volet roulant…ça fait beaucoup rire Papa, qui me donne des conseils de plus en plus tordus chaque matin. :D
- m’asseoir à moitié sur ma chaise. Ça rend Maman hystérique, elle ne comprend pas pourquoi je ne sais pas garder mes deux jambes sur le siège…

Je n’aime pô…
- que Maman me pose des questions, plein de questions, trop de questions quand je rentre de l’école… Elle est pénible, mais pénible… D’ailleurs, depuis qu’elle ne m’en pose plus, je lui raconte enfin mes mâtinées…c’était pourtant pas compliqué…

Dernier jour de vacances aujourd’hui. On pourra dire ce qu’on veut, mais le constat est flagrant : il est tellement plus doux et plus calme quand il ne va pas à l’école…

Carrefour

février26

Je crois que c’est peut être la personne qui me connait le plus aujourd’hui. Je lui ai confié mes rêves les plus déroutants, mes pensées les plus sombres. Un an à venir la voir chaque semaine, forcément, ça crée des liens. Elle m’a vu triste, elle a vu mes larmes, ma joie, mon énergie à ne pas abandonner ce dur chemin. Une vraie relation de confiance s’était instaurée entre nous.

Et patatras, elle quitte le centre. Terminées les séances au CMP, dont l’avantage indéniable était la proximité et surtout, la gratuité des soins.

Que faire ? Continuer avec elle, dans son cabinet ? Mais je n’ai pas cette somme. Sauf si je décide de supprimer le peu de loisirs que notre budget m’accorde. Rude.

Continuer avec son remplaçant ? Et devoir tout ressortir ? Tout ré-expliquer ? Re-tricoter cette relation de confiance, en ne sachant pas si cela pourra fonctionner aussi bien qu’avec elle ?

Tout abandonner, attendre le jour où je pourrai m’offrir ces séances ? Et perdre du temps. Tellement de temps. Trop de temps. Ca file entre nos doigts, et on ne le rattrape jamais. J’ai déjà perdu tant de temps…

Mon coeur était lourd ce matin, quand je lui ai dit au-revoir. Sur le chemin, j’ai croisé un moineau, allongé sur le sol. Il semblait bien mal en point. Impossible de tracer ma route, c’est con. Je me suis mise à essayer de le remettre sur ses pattes, à me demander si ça servait à quelque chose de le mener chez une vétérinaire. 15 longues minutes assise sur un trottoir, comme une idiote, avec les passants qui me frôlaient…

A se demander si cela était un signe. S’il y avait quelque chose à comprendre. Et je ne pourrai même pas lui en parler.

Et l’allaitement dans tout ça ?

février22

2 ans d’allaitement. Plus de deux ans même, maintenant. Et c’est marrant, je n’en parle jamais ici.

Je pourrai le brandir en étendard, comme la plus belle revanche que je n’aurai jamais sur celui inachevé avec Tom. Je pourrai inonder mon mur Facebook de photos, comme pour convaincre les réfractaires. Je pourrai raconter les têtées cocasses, les têtées drôles, les têtées câlins.

Et pourtant…rien ne vient, parce que rien n’est plus naturel que ce que l’on vit, la puce et moi. Rien n’est programmé, rien n’est envisagé, rien n’est calculé. Je n’ai pas eu à convaincre le papa de cet allaitement longue durée, lui qui adorait dire à qui voulait bien l’entendre « j’espère que ça ne durera pas au delà d’un an, quand même… »

Je n’ai pas eu à le convaincre, parce que je crois que pour lui aussi, tout ça est naturel. C’est comme quand parfois, la famille découvre que la puce est encore allaitée. J’adore leurs yeux ébahis, et souvent, mes réponses spontanées les désarment…

« Mais tu l’allaites encore ? »
« Oui, ça arrive. Une fois ou deux par jour, oui, c’est son rituel de dodo. C’est plus une têtée câlin qu’une têtée nutritive, maintenant… »
« Mais tu as encore du lait ??? »

Oui, j’ai encore du lait. Et même quand la puce ne tête pas pendant un ou deux jours, ce qui arrive, le lait est toujours là. C’est toujours étonnant d’ailleurs, de voir le lait perler au coin de sa bouche…

Aucune fierté, aucune revendication, aucune propagande. Juste elle, juste moi, juste ces moments que l’on aime vivre, encore, ensemble. Parfois elle demande, parfois je refuse, parfois elle oublie, parfois on en profite, ensemble.

Aucune idée où ce chemin nous mènera. Aucune idée du temps qu’il durera, encore. Je sais juste qu’elle, comme moi, nous ne l’oublierons jamais.

Je t’aime ma fille.

Le « up & down » de Juliette (épisode 20)

février20

J’aime…
- la station de métro du Vieux-Port. J’adore ses décors en galets, en général dès que notre rame s’y arrête, je hurle « LES CAILLOUX LES CAILLOUX » dans tout le wagon. (nb : discrétion assurée :D ).
- que Papa me masse les jambes pendant le change. (nb : je me demande parfois si nous ne sommes pas ses esclaves à cette gamine…)
- que Maman me gratte le ventre. Je lui crie « GRAAAATTE ! » en soulevant mon tee-shirt, et je me délecte de ses ongles manucurés. (nb : non, à bien y réfléchir, nous sommes ses esclaves… :D ).
- les spaghettis. Et je me fiche bien que ce soit compliqué à manger, que je mette des plombes à terminer mon assiette…les spaghettis sont les seules pâtes que j’accepte de manger.
- faire absolument tout comme mon frère. TOUT. Il fait pipi, je fais pipi. Il fait une bêtise, je fais la même bêtise. Mon frère, ce héros…
- chanter pendant la tétée. Maman ne sait pas trop comment j’arrive à cumuler les 2, mais c’est le cas…j’adore chantonner pendant que je tête.

Je n’aime pô…
- que mon frère sieste à l’école. Ça n’est arrivé qu’une fois, mais j’ai détesté ça. Je ne comprenais pas pourquoi il repartait, pourquoi moi je devais rentrer sans lui…je n’ai jamais couru aussi vite que lorsqu’il fut temps d’aller le chercher.
- que Maman me porte dans le dos. Je veux marcher, je veux courir, je veux m’écraser le nez sur le bitume et la rendre hystérique dès que je refuse de lui tenir la main sur les passages piétons. Je hurle dès qu’elle sort son Manduca…

…par contre, mes bras ne te dérangent pas quand il faut monter les étages, hein, Cleopatra-Juliette…

My Big Boy

février15

Avec tout ça, je ne vous ai même pas raconté ce fameux rendez-vous de mi-parcours. Peut-être d’ailleurs parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire : tout va pour le mieux. Nous y avons appris que Tom apprend bien et progresse chaque jour. Au fil des semaines il a gagné en assurance, il prend davantage la parole.

C’est vrai que je suis restée dubitative face au fameux « bulletin ». Pourtant il est bon : ce qui a été évalué est acquis, le commentaire au dos est même très positif. Mais quand même…suis-je la seule à trouver ça étrange ?

Bref, tout va bien. La maîtresse nous a seulement proposé de progressivement mener Tom l’après-midi. Ce qui tombe plutôt bien, puisque je comptais m’y coller après les vacances d’hiver. Certes, le rythme va être plus fatiguant pour tout le monde : davantage d’allers-retours pour nous 3, des siestes plus courtes pour les petits. C’est pourquoi nous irons en douceur.

En attendant, Tom est officiellement en vacances. Au programme : du théâtre, comme souvent, des tonnes de puzzles, des virées au parc et des moments tous les 2, quand la puce sera à la crèche.

Ca va être cool. ♥ (Quelques photos récentes par ici)

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Nouvelles du front

février12

Oui parce que là, on peut parler de guerre. Bactérienne, la guerre.

On en était donc resté à la grippe de Tom, terminée vendredi. Je rêvais déjà au lendemain, ma permission de sortie après une semaine enfermée à jouer les infirmières. Et patatras : fièvre, courbatures et fatigue extrême…il semblerait que l’ennemi n’avait pas tout à fait quitté le champ de bataille.

Je dois être la seule dinde à aller consulter quand la crève décline. J’ai tenu 4 jours, mais la fièvre, l’épuisement et le jeune forcé ont eu raison de moi. Ce n’est qu’une grosse bronchite, mais n’empêche. J’ai l’impression que tout virus est décuplé cette année.

Heureusement, le mari a pu bosser de la maison hier et aujourd’hui. Tenant à peine sur mes pattes, j’aurai bien été incapable d’aller chercher Tom à sa sortie d’école. Parce qu’ainsi va la vie de mère au foyer : pas d’arrêt maladie, pas de congés. Pas de salaire, pas de prime, ni de 13ème mois. Pas de comité d’entreprise, pas de tickets resto…

Mais ce fucking sentiment d’être là, au bon endroit et au bon moment. Se sentir utile, se sentir vivante. Sentir que l’on pose peu à peu les fondations d’un édifice qui un jour, nous dépassera.

J’avais peut être besoin d’être un peu HS pour que ça se (ré)-imprime.

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Coup de Gueule

février7

Je ne sais pas comment on en est venu à parler de ça. Je crois que c’est parce qu’on évoquait l’impasse actuelle : ce congé parental qui s’arrête à la fin de cette année. Ma reconversion professionnelle encore floue. Mais surtout, surtout…ce sentiment déchirant de nous sentir incomplet.

Je lui racontais que je culpabilisais. Suis-je lâche ? Suis-je faible ? Est ce que je veux avoir un ultime bébé pour fuir le monde actif ? Peut être ne suis je qu’une feignasse en quelque sorte. Des mots très durs pour moi à poser.

Je me souviens de son regard éberlué : « vous rendez-vous compte que ce que vous faîtes au quotidien, c’est bel et bien un travail ? Pas rémunéré, certes. Peu reconnu, oh oui. Notre société est ainsi formatée pour reconnaître les gens qui « produisent »…mais vous rendez-vous compte que l’on paye des gens pour faire la même chose que vous ? Réalisez-vous le confort que vous offrez à vos enfants ? A votre mari ? Il est clair que vous ne pourrez vous accomplir réellement que lorsque vous aurez accompli toutes vos missions, et apparemment, il y a une que vous fait défaut. » 

Hier soir, mon mari est rentré et m’a retrouvé à fleur de peau. Épuisée par 3 jours enfermée à m’occuper des petits, dont un malade, j’ai eu le malheur de me plaindre. Et il a sorti la phrase qu’il sait pourtant taboue : « en même temps, si ta vie ne te convient pas…tu peux toujours retourner bosser. »

Pourquoi une femme de foyer ne peut elle jamais se plaindre ? Pourquoi une femme au foyer se sent-elle toujours coupable, toujours diminuée ? Pourquoi console-t-on la brillante working mama fatiguée, et pourquoi se moque-t-on de celle qui a choisi de rester auprès de ses enfants ?

Je me souviens de ce brillant article de BabyPop. Je me rappelle avoir pouffé en murmurant : « Damn…elle y est allée fort quand même. » Mais merde, c’est tellement vrai. C’est tellement juste. Et pourquoi n’en parle-t-on jamais ?

Je me rappelle de ce message de Florence. Des remarques désobligeantes sur son congé parental. J’aurai tant voulu lui offrir la répartie parfaite, la phrase qui console. Je n’ai pas su quoi lui répondre. Mais je lui, je nous dédie ce billet.

« Personne ne peut vous diminuer sans que vous y consentiez ». (Eleanor Roosevelt)

Mon petit grippé

février5

Nous avons la chance d’avoir des enfants qui sont (touchons du bois) peu malades. Ils supportent bien la fièvre, et suivent régulièrement des traitements de fond homéopathiques. Au final, celle qui supporte très mal la fièvre…c’est moi.

Je me rappelle des moindres détails de cette soirée. L’emplacement des meubles dans ma chambre, le livre que je lisais à ma petite soeur, toutes deux allongées sur mon lit. Je me souviens, ma chaîne hi-fi jouait un conte musical. Et puis je me vois me tourner vers elle…et découvrir son corps tendu. Ses yeux étaient révulsés, elle tremblait. J’étais terrifiée.

Je me vois courir dans notre salon, je me rappelle, mes parents regardaient Champs-Elysées avec Foucault. C’était le moment où les invités arrivaient en voiture… Je les revois, courir vers ma soeur, la prendre dans une couverture et partir dans le froid, en me laissant là, seule. J’avais 7 ou 8 ans, je ne sais plus. Je me souviens, je me suis terrée près du téléphone, et attendu qu’il sonne, toute la nuit.

Mon père est revenu, au petit matin, pour me rassurer et s’occuper de moi. Ma soeur avait fait une convulsion, parce qu’elle ne supportait pas la fièvre. Depuis ce jour, ma mère la surveillait comme le lait sur le feu, dès que ses jours devenaient rouges…la bouteille de Valium, jamais bien loin du thermomètre.

Depuis, je ne supporte pas quand leur température grimpe. Je suis toujours prise d’une crise de panique, je pleure irrémédiablement, ce qui est stupide parce que ça n’aide en rien mes bébés à se soigner. Mais c’est incontrôlable…

Cette nuit, Tom est monté à 40,6°. Et encore une fois, je n’ai pas su empêcher mes larmes de couler. Heureusement, un adorable médecin des urgences m’a rassuré au téléphone, a pris le temps de m’écouter et nous donner des conseils.

Tom est seulement grippé et il garde le sourire. S’il savait toute la force qu’il me transmet…

 

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